OLIVIA MALENA VIDAL
Olivia Malena Vidal est née à Genève en 1989. Elle s’est formée à la Haute École d’Art et de Design de Lucerne, après un master en traduction, puis à la Gerrit Rietveld Academie d’Amsterdam, où elle obtient un bachelor en arts visuels avec une spécialisation en photographie. Son approche artistique mêle vidéo, performance, collage, photographie, écriture et peinture dans une recherche où rêve et réalité s’entrechoquent, complices d’une perpétuelle quête de la mémoire.
L’année 2019 marque un tournant dans la pratique artistique de l’artiste, puisqu’elle réalise sa première série de peintures grand format : Scars. C’est au travers de cette deuxième série, Playful Introspection, que Vidal assume entièrement son retour à la peinture sur toile avec la réalisation de 11 peintures grand format. Ici, cinq peintures extraites de la série sont présentées pour la première fois au public et marquent un pivot conscient et formel dans la pratique de l’artiste, scellant le début d’une nouvelle esthétique.
ERIC ERISTON WINARTO
Né en 1980 à Kuala Lumpur, en Malaisie, Eric Eriston Winarto est un artiste suisse basé à Genève depuis 1995. Il a obtenu son diplôme de peinture à la HEAD en 2005. En 2014, les cinq peintures verticales de cette série ont été rassemblées pour révéler cinq fenêtres lumineuses comme cinq monolithes futuristes, entourés de poussières d’étoiles lumineuses, nous invitant à une descente dans une mélancolie lunaire et nocturne. Une fenêtre sur son soi intérieur est représentée par la « selva oscura », thématique fondatrice de la Divine Comédie de Dante et inspiration récurrente dans le travail de l’artiste. La selva symbolise ici la perte de sens et le début d’une pérégrination qui se mue en itinéraire spirituel et initiatique, invitant le spectateur à percer un mystère.
La lumière, condition de toute perception, prend tout son sens dans le travail de l’artiste-peintre. Ses œuvres naissent de l’alliance de pigments fluorescents et de lumière noire. La tension entre la clarté et l’obscurité est protagoniste dans son œuvre.
ANDONI GUIRESSE
Né en France en 1985, Andoni Guiresse grandit sur la côte basque, à Saint-Jean-de-Luz. Il vit et travaille actuellement près de Genève. À la suite d’un parcours de formation aux Beaux-Arts, d’expérimentation et de recherche, il crée le Minimalisme Poétique en 2014, un manifeste qui guidera l’essence de son travail dès lors. Proche de l’esthétique japonaise, Andoni Guiresse développe une œuvre épurée, tentant, par la triangulation entre le sacré, la présence et le vide, de nous rappeler notre dimension spirituelle.
A. Guiresse conçoit l’art comme un espace et un temps de respiration permettant de cultiver un rapport harmonieux à l’univers. Le Minimalisme Poétique est une invitation à se ressourcer par la contemplation, la rêverie et la méditation ; une invitation à s’inspirer d’une démarche positive au travers de l’expérience intérieure.
ROBERTO GRECO
Roberto Greco est né à Genève en 1984. Horticulteur de profession, il obtient ses diplômes en photographie au CEPV à Vevey en 2007 et en communication visuelle à l’ECAL à Lausanne en 2010. L’artiste d’origine italienne porte sur le monde réel un regard émerveillé qu’il traduit au travers de ses portraits et de ses natures mortes, en utilisant des métaphores et des effets oniriques flamboyants. Il se sert de la lumière pour peindre un détail particulier de son sujet et arrêter le temps à un moment précis pour nous inviter à la contemplation.
Chaque scène se décompose en plusieurs compositions inédites qui appuient la narration principale. À travers ces métaphores, Roberto Greco joue avec le symbolisme et l’iconographie classiques, se les réappropriant. Il ne lésine pas sur les détails humoristiques, voire cyniques, qui éloignent son œuvre des stéréotypes et des références artistiques et créent son propre lexique iconographique. La série Porter sa peau reflète des extraits de sa mémoire, des scènes où son vécu fait face à des miroirs déformants. Ces souvenirs, qu’ils soient réels, créés ou fantasmés, sont troubles et embués comme le souvenir lui-même. Ces images, faites d’aspérités déguisées, nous obligent à ralentir pour les saisir pleinement, non sans risque de s’écorcher à leur contact.